Comment choisir un rosier

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Comment choisir un rosier

Les roses demeurent un grand classique au jardin. Après plus de cent ans de sélection et d’hybridation, il en existe aujourd’hui près de vingt mille variétés qui se déclinent dans toutes les nuances imaginables, à l’exception du bleu. 

Ces dernières années, les rosiers classiques et anciens (hybrides de thé, grandifloras et floribundas), qui sont sensibles aux maladies et nécessitent une protection hivernale, ont perdu du terrain au profit des rosiers arbustifs modernes. Extrêmement vigoureux, les nouveaux cultivars issus de rosiers rustiques nécessitent très peu de soins et ne demandent qu’à fleurir du début de l’été aux premières gelées.

Le terme « rosier rustique » est encore souvent associé aux rosiers sauvages couverts de fleurs blanches ou roses qui poussent en bordure de plage. Toutefois, le rosier rustique a parcouru bien du chemin depuis. Les nouvelles variétés, notamment celles développées au Canada et en Angleterre, se couvrent de fleurs qui n’ont rien à envier aux roses classiques.

Grimpants, rampants, buissonnants, semi-nains… Du pourpre le plus sombre au jaune le plus éclatant, les rosiers rustiques d’aujourd’hui savent nous éblouir. Pour découvrir notre choix de 25 rosiers aussi spectaculaires que résistants, lisez également 25 Rosiers faciles et sans entretien.



Voici nos meilleurs conseils pour l’achat d’un rosier.

En pot ou à racines nues?



Comment choisir un rosier

En début de saison, il est possible de se procurer, en magasin et en ligne, des rosiers à racines nues. Vendus ou livrés en boîtes cartonnées ou dans des pochettes de plastique, il faut obligatoirement les planter très tôt, une fois le sol entièrement dégelé, soit de la fin avril au début de mai (zone de rusticité 5).



Sinon, pendant toute la saison, il est possible d’acheter des rosiers en pots. Contrairement aux vivaces qui ont parfois la mine basse en tablettes après juin, les rosiers ne semblent aucunement souffrir de ne pas avoir été mis en terre. Il n’y a donc pas de moment idéal pour se les procurer. Assurez-vous simplement que le rosier est en santé.

Le rosier greffé : ce qu’on doit savoir

Comment choisir un rosier

Optez autant que possible pour des rosiers cultivés sur leurs propres racines (bouturés) puisqu’ils sont beaucoup plus résistants. Les rosiers greffés sont souvent mal adaptés à notre climat et ne survivent pas toujours à un hiver rigoureux. Il arrive toutefois malheureusement que la variété recherchée soit uniquement offerte greffée.



Comment reconnaître un rosier greffé? Il présente un bourrelet bien visible à sa base. Le rosier bouturé n’en a pas. Ce bourrelet est le point de greffe.



NOTRE CONSEIL : Vous avez acheté un rosier greffé? Prenez la peine de bien enterrer le point de greffe d’au moins 5 cm lors de la plantation. Le greffon (le rosier désiré) pourra alors commencer à produire ses propres racines à partir de la partie de la tige qui se trouve sous terre. Cela lui permettra éventuellement de s’affranchir de son porte-greffe et de redevenir un rosier non greffé.



De cette façon, si la partie hors sol gèle après un hiver rigoureux mais que les racines survivent, la repousse sera celle du rosier que vous avez choisi. Autrement, vous assisterez à l’apparition d’un tout autre rosier. Loin d’être de la magie ou une mutation, ce sera simplement le porte-greffe qui pointera à la surface pour prendre la place laissée vacante!

Les caractéristiques d’un rosier en santé

La grosseur du plant ne garantit pas que le rosier soit en santé. Les rosiers issus de boutures sont d’ailleurs souvent plus petits au moment de l’achat que ceux qui ont été greffés. Peu importe sa grosseur, un plant vigoureux aura tôt fait de prendre de l’expansion au jardin et vous offrira rapidement le spectacle de sa splendide floraison.



Un rosier en santé présentera les caractéristiques suivantes : l’écorce de ses tiges est verte et saine, sans aucune tache suspecte, les bourgeons sont visibles et le système racinaire bien développé. Un système racinaire sain permet au rosier de bien s’établir dans son nouvel environnement. 

Peu importe la grosseur de la motte, assurez-vous que les racines sont bien développées. Vérifiez également qu’elles ne sont pas spiralées; c’est le signe que le rosier a passé deux ou trois ans dans le même pot sans aucun rempotage. La transition en pleine terre lui causerait un choc dont il aurait du mal à se remettre.

Dans le cas des rosiers vendus à racines nues, on reconnaît un plant de qualité à la disposition de ses tiges, à la couleur de son écorce, à l'état de ses bourgeons et à la densité de son chevelu racinaire.



Le plant doit posséder au moins trois tiges vigoureuses de même circonférence et d’une longueur de 30 cm, disposées en vase ouvert. La présence de tourbe de sphaigne dans l’emballage assure une bonne reprise du plant, à condition qu’il soit mis en terre au moment opportun. Si les tiges sont enduites de paraffine verte, vérifiez qu’elles soient encore vivantes.

Les qualités à rechercher chez un rosier

Au-delà de la rusticité et de la résistance aux maladies, on recherche un rosier qui fleurit tout l’été. Bien qu’il existe des exceptions, la majorité des rosiers sauvages à fleurs simples se limitent à une floraison par année. On dit alors qu’ils sont non remontants. Les rosiers rustiques modernes proposent plutôt des roses semi-doubles ou doubles et leur floraison est remontante. C’est-à-dire qu’ils fleurissent de façon continue ou plusieurs fois durant la saison. 

On aime particulièrement les cultivars des séries Explorateur et Artistes canadiens d’Agriculture Canada, les rosiers Parkland (Morden) développés dans les Prairies canadiennes, la grande famille des rosiers Meidiland, les Flower Carpet, et les spectaculaires rosiers anglais de David Austin.

Les centres jardins proposent une grande sélection de rosiers aux amateurs et il n’est pas toujours facile de choisir. Les étiquettes peuvent vous renseigner, mais celles-ci peuvent aussi être trompeuses. Lisez-les, mais sachez également lire… entre les lignes!

Sachez que, pour ce qui est des rosiers hybrides de thé, grandifloras et floribundas, la zone de rusticité indiquée sur l’étiquette, bien que valide pour le plant, ne l’est pas nécessairement pour sa floraison. Même avec une protection hivernale, rien ne que garantit que votre rosier survivra à un hiver rigoureux ou qu’il fleurira tous les ans.

Cette règle ne s’applique heureusement pas aux rosiers arbustifs. Dans leur cas, on peut habituellement se fier aux étiquettes. Pour en savoir davantage, consultez notre article 25 Rosiers faciles et sans entretien.

Si on ne peut pas se fier à la zone de rusticité affichée sur l’étiquette, il semblerait qu’on puisse se fier au nom du cultivar. Ainsi, des cultivars Oso Easy et Carefree seraient de belles options à considérer. Autrement, on demande conseil au marchand ou on se renseigne sur le site du producteur avant d’acheter.

Tenez compte aussi du fait que l’étiquette peut avoir été décolorée après une exposition prolongée au soleil. Lire l’étiquette est la meilleure façon de vous assurer que le rosier rose que vous voyez sur l’image n’est pas rouge en réalité!

NOTRE CONSEIL : Si vous optez néanmoins pour un rosier classique, assurez-vous qu’il soit résistant aux maladies comme la tache noire et le mildiou. Bien qu’il existe des produits pour les traiter, une recherche rapide sur Internet vous évitera bien des soucis. 

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