Les rosiers sont un atout incomparable au jardin. Merveilleusement parfumés, ils se déclinent dans toutes les couleurs à l’exception du bleu. Il existe des variétés buissonnantes, grimpantes, rampantes, naines ou semi-naines. De hauteurs variées, ils peuvent combler les espaces vides dans les plates-bandes, être employés comme plantes vedettes, s’intégrer à un bosquet d’arbustes, palisser un grand mur, former un écran végétal ou une haie… Bref, ils trouvent leur place aux quatre coins du jardin!
Certains sont peu exigeants (lisez notre article Rosiers faciles à cultiver pour jardiniers débutants ou très occupés). D’autres, plus capricieux, demandent des soins réguliers. Peu importe la variété pour laquelle vous optez, voici les critères à considérer pour que vos rosiers s’adaptent rapidement à leur nouvel environnement et vous offrent le meilleur d’eux-mêmes.
- Un ensoleillement adéquat
- Une aération suffisante pour les préserver des maladies fongiques
- Un emplacement idéalement protégé des vents froids et desséchants
- Un sol adapté à leurs besoins
- Un arrosage adéquat
- Les nutriments essentiels à leur épanouissement
Comment choisir l’emplacement d’un rosier?
Optez pour un emplacement ensoleillé. La majorité des rosiers requièrent au moins 6 heures d’ensoleillement par jour, idéalement en après-midi.
Certains rosiers arbustifs performent toutefois étonnamment bien en situation semi-ombragée (4 à 6 heures d'ensoleillement). C’est le cas des rosiers Alba, Ballarina et des couvre-sols hybrides de la famille Rosa Moschita. L’impressionnante floraison de ces cultivars en fait d’ailleurs la preuve!
Il s’agit de rosiers buissonnants rustiques qui demandent peu d’entretien et sont appréciés au jardin depuis fort longtemps. Cultivé depuis l’Antiquité, le rosier Alba porte des fleurs parfumées, simples ou doubles, et supporte des températures allant jusqu’à -30 °C, tandis que le Rosa Moschita, la fameuse rose musquée, aurait été introduite dans les jardins européens avant le 16e siècle. Enfin, le Ballarina propose des grappes de fleurs d’un blanc rosé semblables à celles d’un pommier. Comme ces cultivars se déclinent tous en blanc ou blanc rosé, ils sont parfaits pour illuminer un coin sombre du jardin.
Pour en apprendre davantage sur les rosiers, lisez notre article 25 rosiers faciles et sans entretien.
Le sol idéal pour le rosier
Les rosiers apprécient un sol bien drainé, mais qui retient l’humidité puisqu’ils tolèrent mal la sécheresse. L’ajout de matière organique ou d’un terreau avec tourbe de sphaigne, comme le terreau premium tout usage de PRO-MIX, permet d’améliorer le sol pour obtenir les conditions favorables à leur culture.
De façon générale, les rosiers préfèrent un sol profond, riche en matière organique et légèrement argileux. Toutefois, certaines variétés s’épanouissent admirablement dans un sol sablonneux. C’est le cas des hybrides de Rosa Rugosa dont font partie les rosiers rustiques anciens, la série Pavement (résistante au sel), et également les rosiers d’Agriculture Canada, les très populaires séries Explorateur et Artistes canadiens.
Autant dire que, même si votre sol ne semble pas idéal à première vue, de nombreuses options s’offrent à vous. Parmi celles-ci, on compte des cultivars exceptionnels, dont les roses s’apparentent à celles des fleuristes.
NOTRE CONSEIL : comme les sols sablonneux ont l’inconvénient de se drainer facilement, l’ajout de tourbe de sphaigne permettra de retenir l’eau et l’engrais plus longtemps.
Le pH du sol
Le taux d’acidité du sol revêt également son importance. Un pH avoisinant 6,5 ou 7 permet aux racines de bien assimiler les minéraux. On corrige facilement un sol trop acide par l’ajout de chaux, et un sol trop alcalin par l’ajout de soufre. Les résultats ne sont cependant pas immédiats. Il faut patienter de deux à quatre mois avant de pouvoir observer une amélioration dans un sol acide… et jusqu’à trois ans dans le cas d’un sol alcalin amendé.
ASTUCE : si le sol se draine difficilement à l’emplacement choisi pour la plantation de votre rosier, surélevez simplement la plate-bande de 20 cm par rapport au niveau du sol en incorporant un terreau de qualité. Cette technique, utilisée par les jardiniers professionnels et les paysagistes, est non seulement esthétique, mais elle facilite aussi la plantation en vous évitant d’ameublir le sol très en profondeur!
Nos meilleurs conseils pour planter un rosier
La préparation du sol simplifiée
- Enlevez le gazon à l’aide d’une demi-lune ou d’une pelle.
- Ameublissez le sol sur une profondeur de 45-60 cm.
- Amendez le sol en ajoutant 4 à 5 cm de matière organique (terreau de qualité avec tourbe de sphaigne et/ou compost) ainsi que de la chaux ou du soufre si vous devez équilibrer le pH du sol. Vous favoriserez ainsi la rétention d’eau et des nutriments dans un sol sablonneux, et améliorerez le drainage dans un sol argileux et compact.
- Arrosez votre rosier avant de le planter afin que la motte soit bien humide et que la terre ne s’effrite pas lorsque vous sortirez le plant du pot.
ASTUCE : vous créez une nouvelle plate-bande pour vos rosiers? Utilisez un tuyau d’arrosage pour dessiner un massif avec des courbes fluides et naturelles. Une fois satisfait de la forme de votre plate-bande, découpez la pelouse à l’aide d’une demi-lune ou d’une pelle-bêche en suivant le tracé!
8 étapes pour planter un rosier
Si les rosiers à racines nues doivent être plantés tôt au printemps, les rosiers vendus en pots peuvent être plantés pendant toute la saison. Lorsque le temps est particulièrement chaud, assurez-vous toutefois que vos plants ne manquent pas d’eau. Arrosez copieusement avant et après la plantation.
- Creusez un trou d’une profondeur équivalente à la motte, mais deux à trois fois plus large que celle-ci afin de favoriser l’étalement des racines.
- Pour les rosiers greffés (avec un bourrelet visible à la base), creusez un trou plus profond, de façon à pouvoir enterrer le point de greffe. En zone 5, le point de greffe devrait se retrouver à 5 cm sous le niveau du sol, en zone 4 à une profondeur de 8 cm, et en zone 2 ou 3, à une profondeur de 10 à 15 cm. Vous protégerez ainsi du froid la greffe, soit le cultivar que vous avez choisi.
- Déposez le rosier au centre du trou et étalez ses racines autour de lui.
- Appliquez des mycorhizes sur les racines. Cela favorisera le développement du système racinaire et minimisera le choc de la transplantation. Les terreaux offerts par PRO-MIX proposent la technologie MYCOACTIVE exclusive. Parfaits pour obtenir rapidement des plants plus gros, plus vigoureux et très florifères.
- Ajoutez un terreau de qualité de façon à remplir la moitié du trou de plantation et à former une cuvette.
- Arrosez copieusement et laissez l’eau pénétrer avant de remplir complètement.
- Compressez légèrement la terre pour éliminer d’éventuelles poches d’air, puis arrosez de nouveau. Un arrosage en deux temps vous assure que l’eau parvienne jusqu’aux racines.
- Appliquez un paillis qui préservera l’humidité du sol et freinera l’apparition de mauvaises herbes. Désherber sous un rosier n’est pas la tâche la plus agréable qui soit!
NOTRE CONSEIL : vous avez succombé au charme d’un rosier à fleurs doubles rose vif, mais qui se retrouve l’année suivante chargé de petites roses simples d’un blanc immaculé? Vous avez fait l’acquisition, en le sachant ou non, d’un rosier greffé et avez omis de bien enterrer le point de greffe. Le rosier que vous avez choisi (la greffe) n’a pas survécu à l’hiver, mais le porte-greffe, si. C’est désormais lui que vous admirez.
Respectez l’espacement recommandé entre les plants
Respecter l’espacement recommandé entre les plants vous évitera d’avoir à les déplacer une fois qu’ils seront à maturité. Une fois bien installés, les rosiers n’apprécient pas beaucoup qu’on les déménage. Même si un aménagement serré vous semble plus approprié, rappelez-vous qu’une bonne circulation d’air permet d’éviter certaines maladies chez les rosiers.
Espacements recommandés
- Rosiers miniatures : 20 à 30 cm
- Hybrides de thé, floribundas et grandifloras : 60 cm
- Rosiers arbustifs : 1 à 2 m selon la largeur qu’ils atteindront à maturité
- Rosiers grimpants : 1,5 à 2,5 m selon le cultivar (consultez l’étiquette)
Dans le cas d’une haie, on peut tricher légèrement afin d’avoir un effet continu. Notez également que les rosiers forment de belles haies libres. Si vous les taillez trop souvent pour tenter de les contrôler, votre haie sera dégarnie, la floraison quasi inexistante, et vos plants en souffriront. Lisez notre article Comment tailler les rosiers.
NOTRE CONSEIL : les conifères et les rosiers font bon ménage. Avec les feuillus, c’est différent. Afin d’éviter une compétition pour l’eau et les nutriments présents dans le sol, il vaut mieux préserver une certaine distance entre eux. On évitera de planter les rosiers sous la couronne des feuillus, et même au-delà lorsqu’il s’agit de grands arbres aux racines étalées.
Comment arroser un rosier?
Les rosiers détestent avoir soif. Il est important qu’ils ne manquent pas d’eau, plus particulièrement en début de saison et lors de la remontée de leur floraison. En tout temps, lorsque les beaux jours se succèdent, arrosez votre rosier en profondeur, idéalement tôt le matin afin que le feuillage puisse sécher rapidement.
Ces plantes préfèrent un sol constamment humide (mais bien drainé!) à un sol sec. Pour savoir s’il est nécessaire d’arroser, enfoncez votre doigt dans le sol. Arrosez seulement si la terre est sèche à une profondeur de 5 cm. En période de canicule, surtout les premières années, assurez-vous de bien les arroser.
Pour l’arrosage, l’utilisation d’un tuyau suintant ou perforé permet d’arroser sur une longue durée, sans éroder la terre. Le fait d’arroser la base du rosier sans mouiller ses feuilles aide également à le préserver des maladies fongiques.
Enfin, une couche adéquate de paillis, posée à leur pied, permet de retenir l’eau et de limiter les arrosages.
NOTRE CONSEIL : évitez d’arroser en plein soleil. S’il n’est pas vrai que les gouttes d’eau peuvent brûler le feuillage, l’eau s’évapore trop rapidement et l’arrosage se révèle moins efficace.
Quand et comment fertiliser un rosier?
Les rosiers sont gourmands. Une fertilisation régulière et équilibrée est le gage d’une croissance vigoureuse et d’une abondance de fleurs. La première année, si vous avez bien enrichi le sol avant d’y installer votre nouveau rosier, l’ajout d’engrais n’est pas essentiel, mais peut se faire suite à la première floraison.
Voici comment fertiliser vos rosiers les années suivantes :
- En mai, fertilisez avec une formule riche en azote comme l’engrais à jardin à base organique tout usage 12-6-6 de PRO-MIX.
- Au début de juillet, optez pour une formule concentrée en phosphore pour favoriser la formation de boutons floraux. Notre choix : l’engrais à jardin premium pour fleurs à base organique 12-28-12 de PRO-MIX.
- À compter de la fin du mois de juillet, n’appliquez plus d’engrais afin de ne pas encourager l’émergence de pousses qui seront encore trop fragiles lorsque le froid s’installera.
NOTRE CONSEIL : arrosez le sol avant d’appliquer un engrais et appliquez toujours les quantités recommandées.
Pour savoir comment prendre soin de votre rosier, lisez notre article Quand tailler un rosier.