PRIÈRE DE NE PAS DÉRANGER! Les insectes bénéfiques dorment encore!

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Plus besoin de chercher de midi à quatorze heures pour trouver une excuse pour repousser le moment de faire le grand ménage du jardin. En voici une tout indiquée. Non, vous ne procrastinez pas!  Vous êtes plutôt gardien du fragile écosystème qui nous entoure.

À cette période de l’année, laisser sur place les feuilles mortes et les débris qui recouvrent la pelouse et le jardin est la chose la plus sensée et la plus écologique à faire.

« Si vous avez besoin d’une excuse pour ne pas nettoyer votre cour pendant une autre semaine, vous en avez maintenant une », a déclaré Heather Proctor, professeure au département des sciences biologiques de l’Université de l’Alberta. « C’est pour le bien de la biodiversité. »

 

Protecting overwintering beneficial insects

 

Protéger les insectes bénéfiques qui hivernent

Si les papillons et autres petites bêtes s’envolent chaque hiver vers le sud avec les oiseaux migrateurs, de nombreux insectes restent ici et, comme nous, attendent patiemment la fin de la saison froide.  

Certains s’enfouissent profondément dans le sol, sous la ligne du gel. D’autres trouveront refuge dans les feuilles mortes, les fleurs fanées ou les écorces arrachées par le vent et seront ainsi protégés du froid durant les longs mois d’hiver.

Peu importe la méthode qui leur permet de survivre à l’hiver, ces insectes attendent le retour du soleil pour sortir de leur cachette. Les bourdons aiment notamment faire la grasse matinée en ces débuts de printemps. Ils mettent plus de temps à se réveiller.

 

Where do beneficial insects hide in the garden?

 

Où se cachent les insectes bénéfiques au jardin?

Ainsi, une hirondelle ne fait pas davantage le printemps que la fonte des neiges. Plusieurs d’entre nous agrippent le râteau avant même que la neige ait complètement disparu. Par le fait même, nous exterminons ou envoyons au compostage quantités de vaillants pollinisateurs et prédateurs essentiels au jardin. 

Pour vous donner une petite idée, sachez que les coccinelles qui mangent les pucerons hivernent en grappes dans la litière de feuilles. Les grands pollinisateurs (bourdons, guêpes et abeilles) auront survécu à l’hiver cachés dans le sol, dans les tiges creuses, sous l’écorce des bûches ou encore sous un tas de vieux bois ou de feuilles mortes. Pendant près de six mois, ils ralentissent leur métabolisme dans l’espoir que leurs réserves soient suffisantes pour survivre jusqu’au printemps.

Les vivaces que vous n’avez pas coupées à l’automne, la pile de bois qui n’a pas été rangée et les dernières feuilles tombées l’automne dernier peuvent bien demeurer sur place encore quelques semaines, le temps que le sol soit entièrement dégelé et que les abeilles aient recommencé à voler. Ce simple geste vous permettra de conserver des alliés qui prendront soin de votre jardin durant la belle saison.

 

Chassez les indésirables et hébergez les insectes bénéfiques

En revanche, si vous avez lutté férocement pendant tout l’été dernier avec un prédateur acharné, vous pourriez profiter de son sommeil pour vous en débarrasser en enlevant les débris qui jonchent le sol au pied des végétaux attaqués.

Vous êtes maniaque de ménage et, à l’exception de quelques feuilles ici et là, votre terrain est déjà prêt pour la belle saison? Vous pouvez tout de même créer un refuge sûr pour les insectes bénéfiques en assemblant, dans un coin discret, un petit amas de feuilles, de bois et de compost que vous laisserez intouché à longueur d’année. Une vieille souche d’arbre fait tout aussi bien l’affaire ou un tas de gros bâtons, mais c’est parfois plus difficile à dissimuler sur un petit terrain…

Ces petits gestes vous permettront de sauver les reines et assureront la survie de générations de pollinisateurs.