Les cartes définissant les zones de rusticité sont un outil précieux pour les jardiniers. Sans ces renseignements importants, il serait difficile de savoir si le climat est suffisamment chaud pour cultiver un oiseau du paradis ou une colocasie, ou encore si le froid hivernal permettra la période de dormance requise par les tulipes, les pommiers, les pivoines ou les lilas.
Les cartes des zones peuvent sembler compliquées, mais en réalité, il est assez simple de s'y retrouver lorsqu'on les comprend. Si les cartes des zones de rusticité sont du chinois pour vous, lisez ce qui suit!
Comprendre les cartes des zones de rusticité
Aux États-Unis, les cartes des zones de rusticité furent initialement développées par le Département de l'agriculture des États-Unis (USDA) dans les années 1920 et 1930.
Les premières cartes furent publiées en 1960. La carte a été révisée plusieurs fois au fil des ans, et elle est mise à jour périodiquement en fonction des données météorologiques les plus récentes et des changements climatiques. Des cartes du même genre ont été développées dans plusieurs autres pays.
États-Unis
Les cartes de l'USDA sont divisées en treize zones de rusticité, chacune identifiée par une couleur et basée sur les températures minimales en hiver. Chaque zone est 10 degrés plus chaude que la zone précédente.
S'il est indiqué (sur l'étiquette ou en ligne) qu'une plante convient à la zone 5, cela signifie qu'elle est susceptible de mourir dans la zone 4 ou dans les zones inférieures. Plusieurs cartes de l'USDA sont encore plus spécifiques, divisant les zones en sous-zones, désignées par les lettres a et b.
http://planthardiness.ars.usda.gov/PHZMWeb/Default.aspx (en anglais)
Canada
Une carte de rusticité a été développée par Agriculture et Agroalimentaire Canada en 1967. La carte est plus détaillée que la carte de l'USDA et prend en considération la longueur des journées sans gel, les précipitations estivales, l'enneigement, la vitesse maximale du vent, la température maximale et d'autres variables.
La carte est basée sur neuf zones qui, comme pour la carte de l'USDA, utilisent un code de couleurs et sont divisées en sous-zones. Ressources naturelles Canada a mis à jour la carte afin qu'elle prenne en compte les changements climatiques et autres renseignements pertinents, particulièrement dans l'Ouest du pays.
Les jardiniers canadiens peuvent également consulter une carte simplifiée basée sur le système de zones de rusticité américain.
http://planthardiness.gc.ca/index.pl?m=1&&lang=fr
Cartes de rusticité : utiles, mais incomplètes
Les cartes de rusticité fournissent de précieux renseignements, mais elles ne révèlent pas tout. Par exemple, d'autres facteurs influencent la santé des plantes : drainage du sol, qualité de l'air, élévation, nutriments du sol, refroidissement éolien, humidité et températures nocturnes.
Les périodes de chaleur ou de froid inhabituel peuvent également fausser les données historiques. Souvent, des microclimats peuvent exister dans une certaine zone, et même parfois dans un jardin en particulier.
Il est important de garder en tête que la carte de l'USDA est basée sur des températures hivernales historiques et non des climats globaux, lesquels peuvent varier grandement. Par exemple, le climat maritime de Seattle se situe dans la même zone de rusticité que certaines parties de l'Arizona et de la Géorgie, mais la culture des plantes dans ces climats n'est pas la même.
Bref, utilisez les cartes de rusticité pour des renseignements généraux (et fort utiles), mais ultimement, c'est l'expérience qui vous guidera. Avec le temps, vous parviendrez à comprendre les conditions qui prévalent dans votre région et de quelles façons elles sont représentées sur les cartes de rusticité.